26 Avr 2018 | Lifestyle

Vers le zéro déchet : Bilan de ma 1ère année de transition

Avant de commencer, je tiens à préciser que je ne me présente pas en tant qu’experte ou représentante du mouvement zéro déchet, loin de là, je suis encore moi-même en transition !

De la prise de conscience à la première action

Tout a commencé en 2014, lorsque je suis tombée sur une interview de Bea Johnson à la télévision. Je ne connaissais alors pas du tout ce mode de vie et n’avais pas conscience de sa nécessité d’exister.

Si vous êtes comme moi il y a 4 ans, vous vous demandez peut-être ce qu’est le zéro déchet ? Et bien il s’agit d’un mode de vie alternatif, qui consiste à réduire au maximum sa production de déchets (merci captain Obvious !). Mais c’est aussi tout un état d’esprit, une prise de conscience autour de sa consommation : on privilégie le bio, le local, le fait main…

En commençant à m’intéresser à ce mode de vie, je suis rapidement tombée sur les 5 “principes” du zéro déchet (ou les “Five R’s” en anglais), qui résument bien les actions concrètes qui en découlent : refuser (ce dont on a pas besoin), réduire (ce dont on a besoin), réutiliser, recycler et composter le reste.

Illustration : Loreline Boulay pour Ô Bocal

A ce stade, plusieurs motivations m’ont donné envie de me lancer dans l’aventure zéro déchet :

  • L’écologie (évidemment)
    Le zéro déchet souligne un véritable enjeux écologique et n’est en aucun cas une “mode de bobo écolo” comme beaucoup s’amusent à le croire ! Pollution, changement climatique, extinctions d’espèces, épuisement de nos ressources (en 2017, nous vivions à crédit de la Terre depuis le 02 août), … il serait temps de penser durable, non ?
  • Ma propre santé
    Parce qu’on découvre tous les jours que les aliments transformés sont facteurs de maladies et que les produits cosmétiques sont bourrés de molécules toxiques… Le zéro déchet privilégie les produits bruts et naturels.
  • La satisfaction d’une consommation responsable
    J’entends beaucoup de personnes dire “ça ne sert plus à rien”, “on n’a pas le choix”. Mais si ! Acheter c’est en quelque sorte voter, notre pouvoir d’achat contrôle la demande et en devenant acteurs, nous avons le choix de ne plus alimenter une chaîne de production polluante et dangereuse mais de relancer les commerces locaux et responsables à la place.

Bref ! J’ai donc eu un premier contact avec le zéro déchet en 2014… et cela a mis son bout de temps à se transformer en action concrète : 3 ans exactement. L’interview est restée dans un coin de ma tête pendant tout ce temps (j’ai même réalisé un projet collectif sur ce sujet à l’université) mais j’attendais d’avoir mon propre appartement pour me lancer pour de bon.

Et voilà, quelque mois après l’aménagement, mon premier pas dans l’aventure zéro déchet : les lingettes démaquillantes lavables !

Les changements dans la salle de bain

Les premiers mois

Au départ j’étais donc plutôt partie pour m’attaquer à la cosmétique, mais je me suis vite rendue compte que l’alimentaire serait plus “simple” à remplacer et aurait le plus d’impact pour commencer.

Dans l’assiette, les solutions ont donc été :

  • L’épicerie vrac Ô Bocal (à Nantes) pour tout ce qui est sec : pâtes, riz, céréales, épices, farines, thé, huiles,…
    [ Vous pouvez trouver une boutique de vrac près de chez vous ICI ou ICI ]
  • Le marché bio de mon quartier pour le frais : viande, poisson, fromage, beurre, crème, …
  • Le panier de fruits et légumes bio, locaux et de saison (Graines d’ici)

Et je ne pourrais plus revenir en arrière pour plusieurs raisons : déjà, on mange mieux ! Avec les paniers, on s’oblige à cuisiner des aliments sains et de saisons, et tout ça sans se priver pour autant. Mais aussi pour une question d’ambiance : je ne regrette en rien le bruit anxiogène des grandes surfaces bondées de monde. L’épicerie et le marché sont des endroits plus humains où se construisent des relations avec les commerçants de proximité : de la bonne humeur et pleins de conseils à la clef !

Cela demande néanmoins une phase d’équipement en contenants : des bocaux, des petits sacs à vrac en tissu, des tupperwares en verre (ou tuptup), les éventuelles consignes à retourner et un gros sac tissus pour transporter le tout !

Le marché

Pour le reste de la maison, on trouve des alternatives solides, à recharger ou à fabriquer soi-même avec des ingrédients de base. Par exemple du savon et du shampoing solide sous la douche, ou du vinaigre blanc à recharger pour le ménage !

Pour m’y retrouver dans tous ces changements, je me suis préparé un tableau Excel. J’y répertorie les produits à remplacer, leur alternative, où la trouver, à quel prix et un petit suivi de leur utilisation. Certains me prendront pour une vrai psychorigide, mais il m’aide vraiment à visualiser ma transition dans son ensemble (et peut être que cela pourra en aider d’autres ?) 😊

P.S : Les solutions que j’ai adoptées ne seront peut être pas les bonnes pour vous !

Extrait de mon tableau de visualisation de transition

Et maintenant ?

Après les changements radicaux des premiers mois, j’avoue avoir l’impression de stagner, d’avoir encore beaucoup à faire. Même si, en prenant du recul, je suis quand même passé en 1 an de la livraison Monoprix avec paëlla congelée et autres produits industriels, à des courses principalement faites de manière responsable.

L’épicerie vrac

Mais j’ai donc pas mal de “chantiers” encore en cours :

  • Le compost : oui c’est une des premières choses que certains mettent en place, je sais ! Mais promis ça viendra bientôt 😇 On a juste pas mal d’interrogations à ce sujet étant en appartement (et ma phobie des limaces/escargots/verres de terre n’arrangeant pas les choses 🙈)
  • Au boulot : alors là c’est la cata. Entre les collègues qui partagent généreusement des sucreries et les midis où je n’ai pas pu prendre mon repas dans mon tuptup… ça y va les poubelles ! Mais le dieu du zéro déchet m’a entendu et a envoyé Melchior cette semaine dans les locaux de mon agence ! Je n’ai pas encore pu tester mais quand j’ai entendu “frigo connecté avec des produits frais et locaux, tout ça, dans des bocaux”, vous imaginez bien que j’ai été la première à faire ma carte !

Et puis il reste encore quelques autres produits comme les mouchoirs, l’essuie-tout, le dentifrice, le maquillage ou les éponges, dont je connais les alternatives mais qui me rebutent encore un peu ou ne me conviennent pas, ça viendra ! Par contre il y a quelques habitudes auxquelles je ne pense pas renoncer comme imprimer mes photos sur papier, acheter des beaux livres neufs ou mettre des lentilles jetables pour le sport. L’idée n’étant pas de se priver ou d’amoindrir son confort !

Dans le congélateur

Pour faire avancer le schmilblick, je me suis mise à lire Ze Guide de la Famille (presque) Zéro Déchet récemment, et je le recommande énormément : il est engagé, pertinent et réaliste. On en apprend pas mal sur les données écologiques et sur la philosophie zéro déchet dans un premier temps, puis le livre propose des plans d’actions et des conseils pratiques par thème : les courses, la cuisine, l’hygiène, les cosmétiques, … Bref une mine d’or pour qui veut se lancer dans l’aventure !

Pour finir, je ne vous dirai pas que c’est quelque chose de très simple que de changer son mode vie… Mais ce n’est pas hors de porté ! C’est un processus que l’on met en place petit à petit, il faut se laisser le temps : il ne faut pas forcément viser le ZÉRO, en tout cas pas dans un premier temps.

L’idée est de garder en tête que faire un peu c’est déjà mieux que ne rien faire du tout ! J’ai donc arrêté de culpabiliser lorsque je faisais des “écarts” ou lorsque je ne mettais pas en place de nouvelles actions pendant un moment.

Et si je me suis bien rendu compte d’une chose ces derniers mois c’est que parler c’est s’engager ! Le fait d’avoir parlé de cette aventure à mon entourage, ils n’hésitent pas à me faire remarquer lorsque je fais ces fameux écarts, ou à me demander “t’en es où avec tes bocaux ?”, ce qui me pousse à toujours aller de l’avant !

N’hésitez pas à me partager vos impressions, questions, conseils, remarques ! 👋

Article initialement publié sur Medium

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